8 Paieup, Faire des économies sur les charges sociales c'est possible



Pourquoi les cabinets comptables devraient externaliser la paie ?

Publié le 20-04-2025

Depuis quelques années, la gestion de la paie est devenue l’un des principaux points de tension au sein des cabinets d’expertise-comptable. Complexité réglementaire, recrutement difficile, manque de rentabilité sur certains dossiers…

Ces contraintes poussent de plus en plus de cabinets à faire le choix stratégique de l’externalisation de la paie, que ce soit partiellement ou totalement.
Dans cet article, nous analysons les raisons de cette évolution et les avantages concrets de cette pratique, en particulier pour les cabinets de petite à moyenne taille.

1. La gestion de la paie : un métier à part entière
 
Une technicité qui dépasse le champ comptable
La paie est aujourd’hui un domaine ultra-technique qui ne se limite pas à l’édition d’un bulletin. Elle implique :
  • Une veille juridique permanente (réformes, jurisprudences, conventions collectives…),
  • Des obligations déclaratives mensuelles (DSN, PAS, etc.),
  • La gestion d’outils spécialisés (Silae, Sage, OpenPaye…),
  • Et une réactivité sans faille face aux urgences client.
De nombreux experts-comptables reconnaissent que cette spécialisation nécessite des compétences distinctes de la comptabilité ou du fiscal. Or, maintenir un pôle paie en interne implique de former régulièrement, de recruter en continu, et de sécuriser la production. Une équation souvent difficile à tenir.
 
Une activité où la pression est permanente
Contrairement à la comptabilité, la paie est une fonction très sensible au temps. Elle ne supporte aucun retard :
  • Les bulletins doivent être émis à date fixe,
  • La DSN doit être transmise au plus tard le 5 ou le 15 du mois suivant,
  • Une erreur dans un seul mois peut impacter les droits du salarié pendant des années.
Le moindre oubli (ex. un arrêt maladie non déclaré dans les temps) peut entraîner un refus d’indemnisation par la CPAM, voire des pénalités pour l’employeur.
C’est une charge mentale et organisationnelle forte que beaucoup de cabinets n’avaient pas anticipée, notamment en cas d’augmentation du nombre de dossiers ou de turnover dans les équipes. 
 
Un investissement lourd en veille et en formation
Chaque année, plus de 200 textes impactent directement la paie : lois, décrets, circulaires, accords de branche, etc. Il faut donc mettre en place une veille juridique continue, former les collaborateurs, actualiser les logiciels, documenter les process, tester les mises à jour... Ce travail invisible est indispensable, mais très lourd à absorber pour des structures de taille modeste.
Un cabinet qui ne dispose pas d’un gestionnaire de paie expérimenté ou d’un référent technique solide s’expose à un risque accru d’erreurs, et donc à une perte de crédibilité vis-à-vis de ses clients.
 

2. La pénurie de gestionnaires de paie qualifiés
 
La pénurie de gestionnaires de paie est aujourd’hui l’un des principaux freins au maintien d’un service paie interne dans les cabinets d’expertise-comptable. Ce n’est plus une tendance passagère : c’est une réalité structurelle du marché de l’emploi.
 
Un métier en tension sur tout le territoire
D’après Pôle Emploi (source : baromètre BMO 2024), le poste de gestionnaire de paie figure chaque année dans le top 10 des métiers les plus difficiles à recruter. Plusieurs raisons expliquent cette tension :
  • Une technicité croissante du métier (réformes, conventions, DSN, RGPD…),
  • Une formation initiale encore trop peu développée (contrairement à la compta ou l’audit),
  • Une mobilité importante des profils expérimentés, attirés par de meilleurs salaires dans les grands groupes ou chez les éditeurs de logiciels,
  • Une usure professionnelle dans les structures sous tension (où le stress lié aux échéances et aux urgences devient la norme).
Résultat : même les cabinets bien implantés peinent à recruter, fidéliser ou remplacer leurs gestionnaires de paie.
 
Turnover et instabilité : des risques directs pour le cabinet
La gestion de la paie repose souvent sur 1 ou 2 collaborateurs clés dans les cabinets de moins de 30 personnes. En cas de départ, d’arrêt maladie prolongé ou de surcharge, la production est immédiatement impactée :
  • Retards de bulletins,
  • DSN non transmises,
  • Difficulté à reprendre les dossiers sans transmission structurée,
  • Perte de confiance des clients.
Cette dépendance à des profils rares rend la gestion interne de la paie fragile… et parfois risquée juridiquement. À l’inverse, un prestataire spécialisé garantit une continuité de service, même en cas de congés, d’arrêt maladie ou de pic d’activité.
 
Turnover et instabilité : des risques directs pour le cabinet
Les gestionnaires de paie expérimentés sont très demandés : en cabinet comme en entreprise, en CDI comme en freelance. Les salaires ont augmenté de 15 à 25 % ces 5 dernières années sur certains bassins d’emploi. En plus de cela, il faut :
  • Former les nouveaux arrivants aux logiciels internes (souvent très techniques),
  • Adapter leur méthodologie de travail,
  • Assumer le coût du turnover (départ = perte de savoir = perte de temps).
Externaliser permet d’éviter ces cycles de recrutement coûteux et chronophages, en s’appuyant sur un partenaire déjà formé, stable et immédiatement opérationnel.
 

3. Une rentabilité parfois faible sur les petits dossiers
 
Tous les dossiers paie ne se valent pas économiquement. Pour un cabinet d’expertise-comptable, la gestion des clients employant un à deux salariés pose souvent un problème de rentabilité. Ces petits dossiers mobilisent du temps, des ressources techniques et administratives, sans générer un chiffre d'affaires proportionnel à l’effort fourni.
 
Des charges fixes incompressibles, quel que soit le volume
Qu’un client ait 1 ou 10 salariés, le processus de traitement reste sensiblement identique :
  • Création du dossier dans le logiciel de paie,
  • Paramétrage des organismes (URSSAF, retraite, prévoyance, mutuelle),
  • Paramétrage des rubriques conventionnelles,
  • Enregistrement du mandat DSN,
  • Suivi mensuel des bulletins et déclarations,
  • Éventuelles régularisations, soldes de tout compte, absences, etc.
Or, ces étapes prennent presque autant de temps pour un client à un salarié que pour un dossier plus conséquent, alors que la facturation reste faible. Le taux horaire réel s’effondre donc sur ce type de profil.
 
Une gestion administrative et logistique identique
Au-delà de la production de la paie, le cabinet doit aussi :
  • Émettre les factures de prestation,
  • Assurer le suivi des règlements et les relances,
  • Répondre aux obligations internes de gestion documentaire (archivage, historisation, etc.),
  • Effectuer des échanges réguliers pour recueillir les variables de paie.
Ces tâches annexes, souvent invisibles, sont identiques quelle que soit la taille du dossier. Elles alourdissent la charge de travail globale sans générer de revenus complémentaires.
 
Externaliser pour améliorer la rentabilité
Dans ce contexte, externaliser la paie des petits clients permet au cabinet :
  • De continuer à proposer ce service aux très petites entreprises,
  • D’alléger la charge interne, sans sacrifier la qualité,
  • De se recentrer sur des dossiers plus complexes ou plus rémunérateurs.
L’externalisation devient ainsi une solution de rationalisation économique, adaptée à la structure du cabinet comme aux besoins du client final.
 

4. Des outils toujours plus coûteux et complexes
 
Parmi les éditeurs les plus utilisés en cabinet, Silae occupe une position dominante sur le marché. Or, depuis 2024, l’éditeur a amorcé une augmentation progressive de ses tarifs sur 3 ans. Cette stratégie tarifaire vise une refonte complète du modèle de facturation, avec pour objectif annoncé une montée en gamme de la plateforme, mais dont l’impact est très concret pour les utilisateurs.
 
Les premiers effets constatés en 2024 :
  • Facturation à l’unité de bulletin, même pour les volumes modestes,
  • Hausse de 20 à 30 % des coûts pour de nombreux cabinets dès la première année,
  • Certaines options désormais facturées en supplément (connecteurs, exports comptables, modules DSN…).
Mais le plus préoccupant réside dans la trajectoire prévue : à l’horizon 2026, le coût total par bulletin pourrait avoir quasiment doublé par rapport à 2023, selon les simulations partagées dans la profession.
Pour les cabinets qui traitent 50, 100 ou 150 paies par mois, cela représente plusieurs milliers d’euros supplémentaires par an, sans augmentation de productivité directe.
 
Ces logiciels sont conçus pour générer des économies d’échelle à partir d’un certain volume. En dessous de ce seuil, les charges fixes (abonnement, paramétrage, mises à jour, maintenance) restent élevées, tandis que le gain de productivité est minime, voire inexistant. 
 
Migrer vers un logiciel moins cher ? Pas si simple.
Face à ces hausses tarifaires, certains cabinets envisagent de basculer sur des solutions moins coûteuses (type OpenPaye, etc.). Mais ce changement implique plusieurs compromis importants :
  • Ces logiciels sont souvent moins ergonomiques,
  • Ils disposent d’une couverture conventionnelle plus limitée,
  • La veille réglementaire est moins réactive,
  • Certaines fonctions avancées (gestion multi-établissements, automatisation, exports) peuvent faire défaut ou nécessiter des contournements,
  • Et surtout, la migration elle-même nécessite une expertise technique pour éviter les pertes ou erreurs de données.
En d’autres termes, passer à un logiciel moins onéreux n’est viable que si le cabinet accepte de travailler dans un environnement plus contraint, et dispose des compétences internes pour gérer la transition. Ce n’est pas le cas de toutes les structures, notamment celles sans référent paie expérimenté.
 

5. Des clients plus exigeants… et plus connectés
 
Les attentes des clients ont profondément évolué. Que ce soit une TPE, une PME ou un entrepreneur indépendant, tous veulent aujourd’hui un service fluide, rapide, accessible à tout moment, et surtout des réponses claires et immédiates. Et ces exigences pèsent directement sur l’organisation interne des cabinets.
 
L’immédiateté est devenue la norme
Avec la généralisation du numérique et des plateformes de paie en ligne (Payfit, Fiche-paie.net, etc.), les clients se sont habitués à :
  • Accéder à leurs documents 24h/24 via un espace client,
  • Obtenir des réponses quasi instantanées via chat ou mail,
  • Ne plus se soucier des échéances sociales,
  • Avoir des explications compréhensibles, sans jargon RH ou juridique.
Les cabinets d’expertise-comptable, qui ne sont pas toujours structurés pour répondre à ce rythme, doivent redoubler d’efforts pour suivre cette dynamique. Et cela devient d’autant plus compliqué quand l’équipe est réduite ou que la production paie repose sur une seule personne.
 
Une pression accrue sur la réactivité du cabinet
Concrètement, cela se traduit par :
  • Des appels et mails en urgence ("Mon salarié a été arrêté, je fais quoi ?"),
  • Des demandes de documents à transmettre immédiatement (certificat de travail, attestation Pôle emploi…),
  • Des incompréhensions sur les bulletins, les indemnités journalières, les régularisations.
Même sur les petits dossiers, la demande de conseil social est forte, ce qui mobilise beaucoup de temps… rarement facturé. Résultat : les collaborateurs sont souvent surchargés par du suivi administratif non prévu, au détriment de leur cœur de mission.
 
Pour répondre à ces nouvelles attentes, il ne suffit pas de faire "de la paie" :
  • Il faut une interface claire et accessible (accès client, GED, signature électronique…),
  • Des processus fluides et bien rodés (collecte de variables, validation, envoi de la DSN…),
  • Et surtout, des interlocuteurs disponibles et compétents pour répondre aux demandes.
Or, tout cela suppose des investissements humains, techniques et organisationnels… que tous les cabinets ne peuvent pas se permettre de porter en interne, notamment pour des clients à faible marge.
 

6. Gagner du temps pour se recentrer sur le conseil
 
Les cabinets d’expertise-comptable sont de plus en plus sollicités sur des missions à forte valeur ajoutée : pilotage financier, accompagnement stratégique, transition numérique, anticipation fiscale… Pourtant, une partie significative de leur temps est encore absorbée par des tâches techniques à faible valeur perçue, comme la gestion de la paie. Externaliser cette activité permet de libérer du temps et de l’énergie pour se recentrer sur leur véritable rôle de conseil, attendu par leurs clients.
 
Aujourd’hui, la valeur ajoutée d’un cabinet ne se mesure plus seulement à sa capacité à produire des documents, mais à sa capacité à accompagner, anticiper, recommander.
Les clients attendent désormais des réponses sur :
  • L’optimisation du coût du travail,
  • Les aides à l’embauche ou les exonérations,
  • Les impacts d’une embauche sur leur fiscalité,
  • L’organisation RH à mettre en place.
Or, ces missions nécessitent du temps, de l’écoute, de l’analyse — autant de ressources mobilisées par la production paie si elle est maintenue en interne.
 
En déléguant la gestion opérationnelle de la paie, le cabinet peut :
  • Réaffecter ses ressources sur le conseil, la relation client, le développement,
  • Monter en gamme dans ses offres (packs RH, reporting, stratégie sociale…),
  • Améliorer la satisfaction client en étant plus disponible sur les enjeux essentiels.
L’externalisation devient alors un levier de repositionnement, permettant de sortir de la logique de production pour entrer dans une logique de partenariat
 
 

7. Externalisation ? perte de contrôle
 
L’un des freins les plus fréquents à l’externalisation de la paie chez les experts-comptables, c’est la crainte de perdre la main sur la production ou la relation client. Pourtant, externaliser ne signifie pas renoncer à la maîtrise, bien au contraire. Quand elle est bien organisée, l’externalisation permet de garder le contrôle sur les dossiers tout en se libérant des contraintes opérationnelles.
 
Vous restez pilote du service rendu à vos clients
Vous pouvez choisir d’externaliser uniquement :
  • Les dossiers les plus sensibles, nécessitant un haut niveau de technicité et de suivi,
  • Ou au contraire, l’intégralité de la production paie, pour vous dégager totalement de cette activité.
Ce choix peut évoluer dans le temps et être réparti entre un ou plusieurs prestataires, afin de diversifier les risques et d’assurer une continuité de service en toute circonstance. Travailler avec deux interlocuteurs spécialisés permet aussi d’éviter une dépendance unique et de bénéficier de compétences complémentaires.

Marque blanche ou transparente : vous choisissez votre modèle
  • En marque blanche, le client final ne sait pas que la paie est sous-traitée. Le prestataire communique uniquement avec le cabinet, qui reste l’interlocuteur unique du client. Cela garantit la cohérence de la relation commerciale et de l’image de marque.
  • En modèle transparent, le prestataire peut être identifié par le client comme un partenaire du cabinet. Cette option est utile notamment pour les dossiers à forte technicité ou à exigences spécifiques (grands groupes, conventions complexes, urgences sociales…).
Dans tous les cas, le cabinet reste pilote du dossier et peut superviser, valider et ajuster à tout moment le niveau d’implication souhaité.
 
Moins d’imprévus, plus de maîtrise
En interne, la gestion de la paie repose souvent sur 1 ou 2 collaborateurs-clés, dont l’absence ou la surcharge peut déstabiliser tout le planning.
En externalisant, le cabinet délègue le risque humain, tout en gardant un suivi précis, des validations possibles à chaque étape, et une visibilité sur les délais.
Cela apporte plus de sécurité, plus de fiabilité et plus de prévisibilité dans la gestion des obligations sociales.
 

Pourquoi choisir PaieUp comme partenaire paie ?
Chez PaieUp, nous accompagnons les cabinets d’expertise-comptable dans leur stratégie d’externalisation, avec deux offres simples et efficaces :
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  • Offre optimisée sur OpenPaye : pour vos clients plus simples ou à plus faible volume, à un tarif compétitif, sans compromis sur la qualité.
Les avantages PaieUp :
  • Collaboration possible en marque blanche,
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  • Expertise technique et accompagnement sur-mesure,
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